La banquerouteLe risque pénal est démultiplié dans les entreprises en difficulté lorsque vient le moment de prendre des décisions qui se révéleront déterminantes pour leur survie futur.
Dans ces moments, le dirigeant mal conseillé peut parfois être tenté de mettre en oeuvre des mesures inadaptées afin de tenter de sauver son entreprise et de retarder le dépôt de bilan. Ce faisant, le dirigeant risque d'exposer sa responsabilité pénale si les décisions ainsi mises en oeuvre ont pour conséquence d'aggraver la situation de l'entreprise et de la conduire à la faillite. Le code pénal réprime ainsi sous la qualification de "banqueroute" le fait pour un dirigeant de conduire frauduleusement la société qu'il dirige à la faillite. Sont susceptibles de commettre le délit de banqueroute les personnes suivantes, listées à l'article L 654-1 du Code de commerce :
Pour qu'un dirigeant puisse être poursuivi pour banqueroute il faut tout d'abord que la société qu'il dirige fasse l'objet d'une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire. En outre, il faut que ce dernier ait commis un ou plusieurs des actes frauduleux suivants mentionnés à l'article L 654-2 du Code de commerce :
Les sanctionsLa banqueroute est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.
Lorsque l'auteur ou le complice de banqueroute est un dirigeant d'une entreprise prestataire de services d'investissement, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende. En outre des peines complémentaires telles que l'interdiction de gérer une société commerciale pendant une durée déterminée peuvent être prononcées en cas de condamnation pour banqueroute. |